Assurance et cambriolage

Cambriolage et assurance

Etre cambriolé n'est pas une situation anodine. Après la surprise, parfois même le choc en cas de dégradation importante ou si les occupants étaient présents lors du forfait, vient le temps des démarches.

Une fois les urgences palliées comme la sécurisation des lieux en cas d'effraction et le dépôt de plainte, il est indispensable de se rapprocher de son assurance. Très vite, la victime de cambriolage est en effet amenée à se demander quel type de prise en charge va lui proposer son assureur et dans quelle mesure elle sera indemnisée pour le préjudice subi.

Dans les conseils liés au cambriolage, on suggère de prêter une attention toute particulière à la déclaration d’assurance, aux pièces justificatives à fournir et aux formalités associées : l’enjeu consiste en effet à mettre toutes les chances de son côté pour un remboursement au plus juste des objets volés et des frais occasionnés par les dégradations.

 

Vérifiez les conditions d'application de votre assurance habitation

Avant de sortir sa calculatrice, il est conseillé de ressortir son contrat d’assurance multirisques habitation et de vérifier la nature exacte des prestations proposées, ainsi que les éventuelles clauses qui limiteraient le champ d’application de la garantie contre le vol. A ce niveau, il est important de préciser que toutes les formules d’assurance ne se valent pas : certains contrats conditionnent par exemple le remboursement à des circonstances particulières tels que le vol avec violence ou l’entrée avec effraction. En pratique, ces contrats ne prévoient donc de possibilités d’indemnisations que si le dépôt de plainte et la déclaration d’assurance font explicitement état d’un de ces critères. Le cas échéant, l’assuré ne sera pas obligatoirement pris en charge.

Les critères de prise en compte portent souvent sur les modalités d’accès au logement et sur la façon dont le vol a été commis. Par exemple, on trouve des contrats qui ne prendront pas en charge une intrusion par escalade sans effraction visible, au motif que le cambrioleur a profité d’une négligence commise par l’un des occupants du logement.

 

Tous vos biens sont-ils couverts... et en toutes circonstances ?

L’autre élément à vérifier rapidement, c’est l’étendue de la prise en charge. Autrement dit, pour quel type de biens volés suis-je couvert, et mon assurance est-elle prête à rembourser tout ou partie des éventuelles dégradations subies au domicile ? Les objets volés dans une dépendance (cave, remise, garage) extérieure à l'habitation ne sont généralement pas couverts par l'assurance, à moins qu’une mention spécifique ait été portée au contrat. Il en va de même pour les objets ou biens laissés dans un jardin, sur une terrasse ou dans les parties communes d’un immeuble collectif.

Les biens qui sont situés à l’intérieur de la maison ou de l’appartement sont quant à eux couverts dès lors qu’ils revêtent une certaine valeur. On aura du mal à se faire rembourser les petits objets de la vie courante, mais tous les biens qui représentent un achat substantiel sont théoriquement concernés par l’assurance contre le cambriolage. On les classe généralement selon trois catégories.

 

Mobilier courant, objets sensibles ou de valeur : quelles différences aux yeux d'un assureur ?

Le mobilier courant englobe les meubles et les objets du quotidien tels que les appareils ménagers ou les accessoires électriques. On place aussi dans cette catégorie les vêtements et le linge de maison. Les assurances distinguent ensuite un deuxième ensemble : celui des objets sensibles, souvent recherchés par les voleurs. Il réunit la plupart des équipements informatiques et multimédias, la télévision, les appareils photo ou le matériel hi-fi. Enfin, la dernière famille est celle des objets de valeur au premier rang desquels on trouve les bijoux. Cette catégorie comprend aussi les objets de collection, les métaux précieux de type argenterie, les fourrures, tableaux ou œuvres d’art.

Que se passe-t-il si on me vole au cours d’un cambriolage des objets de valeur importante qui n’appartiennent à aucune de ces trois catégories ? L’assurance est en droit de refuser de prendre en charge l’indemnisation si ces biens n’ont pas fait l’objet d’une déclaration spécifique et d’une éventuelle option au contrat. Attention donc si vous êtes amenés à stocker des matériels de valeur à votre domicile : pensez à les faire intégrer au périmètre de votre assurance contre le vol, que ce soit une multirisques habitation ou un contrat d’une autre nature.

 

Comment faciliter l'indemnisation par l'assurance en cas de vol ?

Pour favoriser le remboursement en cas de cambriolage, n’attendez pas que des voleurs s’introduisent chez vous pour classer, numériser et archiver les factures, justificatifs d’achat, tickets de caisse et autres bons de propriété qui peuvent attester la valeur réelle d’un objet, sa provenance licite et vos droits le concernant. L’assureur est par exemple tout à fait en droit de mettre en doute votre parole si vous lui déclarez le vol de bijoux dont vous n’avez absolument aucune trace.

La procédure d’indemnisation prévoit généralement la visite d’un expert missionné par l’assurance pour vérifier les circonstances du vol et l’étendue réelle du préjudice subi. L’expert va notamment étudier de près toutes les traces du cambriolage et les détériorations subies en cas d’effraction, pour déterminer si le vol rentre bien dans le cadre des faits prévus par le contrat d’assurance. Il s’attachera ensuite à étudier précisément l’inventaire des objets déclarés volés et la liste des justificatifs associés pour estimer le montant du remboursement accordé par l’assureur.

Si le contrat prévoit une indemnité correspondant à la valeur à neuf, vous êtes remboursé du prix d’achat des équipements volés sous réserve de justifier leur achat. La plupart des assureurs fonctionnent cependant sur une valeur de remplacement qui consiste à appliquer un coefficient de vétusté au prix initial du bien pour en déterminer la valeur actuelle. Toutes ces procédures sont opposables et des recours existent si vous n’êtes pas d’accord avec le résultat de l’expertise. Attention tout de même, les formalités de contestation sont parfois longues et complexes.

Que vous soyez locataire ou propriétaire de votre logement, il n’est pas obligatoire de s’assurer spécifiquement contre les risques de vol, d’intrusion ou de cambriolage. Cette précaution paraît cependant recommandée.

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