
Il faut se méfier de l’image d’Epinal du cambrioleur avec sa cagoule noire et ses outils pour crocheter les serrures : les voleurs n’entrent pas toujours par effraction chez leurs victimes : ruse, négligence ou falsification de clés, les méthodes permettant d’entrer sans effraction chez quelqu’un sont nombreuses. Reste à voir comment se prémunir efficacement de ce type de cambriolage ?
Cambriolage sans effraction : les chiffres
Dans l’édition 2016 de son Rapport annuel sur la criminalité en France, l'Observatoire national de la délinquance et des réponses pénales (ONDRP) indique que 330 000 cambriolages ou tentatives de cambriolage sans effraction ont été dénombrés dans des résidences principales en 2015. Il se produit donc en moyenne plus de 900 tentatives de vol sans effraction par jour*.
Au fait, quand parle-t-on de cambriolage sans effraction ? Il s’agit d’une intrusion réalisée sans qu’il ait été nécessaire de fracturer une porte, une fenêtre ou un accès de votre maison. La distinction est importante en ceci qu’il est parfois plus difficile de se faire indemniser des conséquences d’un cambriolage sans effraction par son assurance : sans trace visible de l’intrusion, le vol est contestable.
Comment se déroule un cambriolage sans effraction ? Le plus souvent, le voleur va profiter d’une négligence ou d’une faiblesse au niveau de la sécurité du logement. Il peut s’agit d’une porte laissée ouverte, d’une fenêtre mal fermée ou d’un accès que l’on aurait oublié de verrouiller. Parfois, l’entrée sur les lieux se fait grâce à des clés dérobées au préalable, ou au moyen d’un double réalisé à l’insu des occupants.
Dans d’autres cas enfin, les voleurs emploient des ruses pour amener leurs victimes à ouvrir de bonne foi la porte de leur maison ou de leur appartement : déguisement, appel téléphonique alarmiste, tous les moyens sont bons.
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Se protéger d’un cambriolage sans effraction ?
Comment limiter les risques d’entrée sans effraction ? La première consigne, c’est bien sûr la vigilance. Elle impose par exemple de ne pas sortir de chez soi sans avoir verrouillé l’ensemble des accès et mis en route son système d’alarme. Les compagnies d’assurance sont réticentes à indemniser les vols qui font suite à des négligences : assurez-vous donc de ne pas être pris en défaut à ce niveau.
Elle demande aussi de ne jamais laisser ses clés sans surveillance, de ne pas les confier à un tiers et d’éviter d’introduire chez soi des personnes qui n’y sont pas explicitement attendues.
La présence d’un système d’alarme avec des dispositifs de capture d’image automatisés ou des caméras de surveillance vidéo est également un bon moyen de dissuader les ardeurs des personnes malveillantes. Le cas échéant, les images capturées par le système de surveillance pourront servir à attester la réalité du cambriolage et préciser la nature du préjudice subi.
Si vous êtes victime d’un cambriolage sans effraction, pensez bien à fournir aux forces de l’ordre et à votre assureur tous les éléments qui pourraient contribuer à montrer qu’un intrus s’est bien introduit chez vous, et toutes les traces liées aux objets qu’il vous aurait dérobé.
*Source : ONDRP (2016) : La Criminalité en France.