L’alarme piscine complète et remplace les protections physiques de type couverture ou barrière pour assurer la sécurité de votre bassin et éviter les chutes ou les noyades accidentelles. Parmi les deux familles d’alarme piscine homologuées pour la sécurité en France, on trouve des modèles à immersion et des détecteurs périmétriques, pour un budget de l’ordre de quelques centaines d’euros. Vendues chez tous les spécialistes, ces alarmes piscine sont relativement simples à installer et à mettre en service, mais quelques éléments sont tout de même à prendre en compte.
Comment installer une alarme piscine immergée ?
La pose d’une alarme piscine immergée ne présente aucune difficulté particulière. Ce boîtier dispose pour mémoire d’une sonde plongée dans l’eau du bassin, dont le rôle est de réagir en cas d’ondulations importantes qui traduiraient la chute d’un corps humain.
L’alarme immergée est fixée ou simplement posée sur le bord du bassin. Une réglette permet généralement d’allonger ou de raccourcir le bras qui porte la sonde pour s’adapter au niveau de l’eau ou à l’éventuelle surélévation de la margelle.
La principale subtilité consiste à bien placer son alarme immergée : idéalement, le capteur doit être positionné vers le milieu du bassin. C’est là qu’il aura le plus de chances de bien percevoir les vibrations transmises par l’eau en cas de chute accidentelle. Attention : quand la piscine est de très grande taille, une alarme unique risque de ne pas suffire à détecter toutes les chutes, du fait de l’atténuation des ondulations avec la distance. Dans ce cas de figure, il est recommandé de se tourner vers une alarme périmétrique ou de choisir une alarme immergée qui dispose de plusieurs boîtiers synchronisés.
L’activation et la désactivation de l’alarme se réalisent ensuite simplement, généralement au moyen de boutons situés sur le dessus du boîtier. Pour éviter le désarmement accidentel, par un enfant en bas âge par exemple, il est souvent conseillé de verrouiller son alarme à l’aide d’un code à quatre chiffres.
Comment installer une alarme piscine périmétrique ?
L’alarme piscine périmétrique repose quant à elle sur des capteurs infrarouges installés de part et d’autre du bassin. L’objectif est de construire l’équivalent d’une barrière virtuelle, chargée de déclencher l’alerte dès qu’une intrusion est détectée.
Tout l’enjeu consiste donc à bien positionner les différents capteurs pour bien faire le tour de sa piscine. Quand le bassin est rectangulaire, quatre bornes situées aux quatre coins suffisent. Les choses peuvent se compliquer quand la piscine adopte des formes plus originales mais pas de panique : les systèmes d’alarme piscine périmétriques acceptent généralement jusqu’à six ou huit capteurs infrarouges.
Comme l’alarme périmétrique est basée sur la prévention, l’astuce d’installation consiste à ne pas placer les capteurs au bord de la piscine. On va plutôt chercher à les installer en retrait de quelques dizaines de centimètres. Ainsi, l’alarme se déclenchera avant que l’enfant ou l’animal de la maison soit tombé dans l’eau, ce qui laissera le temps à un adulte d’intervenir pour le mettre en sécurité.
Le pilotage d’une alarme piscine périmétrique se fait ensuite très simplement au moyen d’un boîtier ou d’une télécommande munie de quelques touches.
Périmétrique ou immergée : quelle alarme pour votre piscine choisir ?
On distingue principalement deux familles d’alarme piscine homologuées en France. La première est ce que l’on appelle une alarme immergée ou une alarme à immersion. Elle se présente comme un boîtier plastique fixé sur le bord de la piscine et prolongé par un bras qui vient plonger dans l’eau. Au bout de ce bras, un capteur mesure les ondes qui traversent l’eau. Certains boîtiers sont totalement immergés. Son rôle est de réagir en cas de variation subite des mouvements aquatiques pour déclencher l’alerte dès qu’un corps tombe dans le bassin. Ainsi, si un humain glisse sur le bord de la piscine et chute dans l’eau, l’alarme se déclenche en seulement quelques secondes de façon à favoriser l’intervention d’un tiers.
Autre possibilité : on peut préférer installer une alarme piscine périmétrique, ou alarme piscine à infrarouge. Le système repose alors cette fois sur une série de capteurs / émetteurs infrarouges que l’on installe à chaque coin du bassin. On délimite de cette façon une sorte de barrière invisible. Dès que celle-ci est franchie, l’alarme se déclenche. L’avantage de l’alarme périmétrique, c’est qu’elle donne l’alerte de façon préventive, là où l’alarme immergée avertit d’une chute qui s’est déjà produit. L’inconvénient, c’est qu’elle risque plus facilement d’être déclenchée par un animal domestique qui viendrait se promener aux alentours du bassin.
Comment choisir entre alarme immergée et alarme périmétrique ? La première est généralement plus économique que la seconde. Elle se révèle également mieux adapté aux bassins qui présentent des formes particulièrement exotiques. Les alarmes immergées sont en revanche d’une efficacité plus discutable dans les piscines de grande taille, puisque les ondes liées à la chute risquent de s’atténuer avant d’avoir atteint le capteur. Les alarmes périmétriques sont donc légèrement plus onéreuses, mais elles remplissent un objectif de prévention, surtout si les capteurs infrarouges sont positionnés en retrait de la margelle de la piscine.
A quelles obligations légales doit répondre une alarme piscine ?
Voici dans le détail les obligations que les alarmes piscine doivent respecter pour obtenir la certification en France. Elles sont fixées par un décret datant de 2009 qui annule et remplace les dispositions de la norme NFP90-307 précédemment en vigueur.
L’alarme pour piscine doit notamment pouvoir fonctionner 24 heures sur 24 quelles que soient les conditions atmosphériques, disposer d'une sirène intégrée ou déportée par liaison filaire suffisamment puissante pour alerter un adulte, déclencher un dispositif d'alerte sonore audible et suffisamment long et éviter de se déclencher de façon intempestive. Elle doit aussi et surtout être en mesure de détecter la chute d'un enfant dont le poids est égal ou supérieur à six kilogrammes et ne pas pouvoir être déplacée sans recourir à un outil pour démonter son socle. Enfin, elle dispose impérativement d’un affichage qui précise en permanence si son état est « en surveillance » « hors surveillance », « alarme », « défaillance » ou « hors service ».
En cas d’accident, le fait de disposer d’une alarme non conforme risque d’être considéré comme une cause aggravante de responsabilité. Il faut aussi savoir que le propriétaire d’une piscine privée est responsable des chutes qui pourraient subvenir dans son bassin même s’il n’est pas présent sur les lieux, ou si la victime s’est introduite sans autorisation sur le terrain qui abrite la piscine. Mieux vaut donc ne pas négliger les protections dédiées à la piscine, en commençant par cette alarme dont on vérifiera régulièrement le bon fonctionnement.
Quelles précautions prendre, en plus d'une alarme piscine ?
Disposer d’une alarme pour piscine ne dispense pas d’être vigilant au quotidien, particulièrement quand des enfants sont amenés à jouer à proximité du bassin. Parmi les autres règles de sécurité, il est recommandé de conserver une perche ou une bouée le long de la piscine afin de pouvoir intervenir rapidement en cas de chute. On conseille également de retirer l’échelle d’accès aux piscines hors sol après la baignade dans la mesure où ces modèles ne sont pas concernés par l’obligation d’installer une alarme ou une couverture.
L’agence nationale de santé publique estime qu’en France, la noyade est la première cause de mortalité par accident de la vie courante chez les moins de 15 ans, devant les suffocations, les accidents par le feu puis les chutes. 15% des victimes sont des enfants de moins de six ans, rappelait-elle encore*. La prudence est donc de mise en toutes circonstances, pendant et après la baignade.
*Source : Institut national de prévention et d'éducation pour la santé (INPES) (2015) : Noyades/Baignades.