Avec la télésurveillance, je me sens protégée dans ma boutique
Carole tient un magasin de chaussures dans la périphérie d’Angers. Un jour, elle a été victime d’un cambriolage en pleine journée. Décidée à réagir, elle a fait installer un système de télésurveillance pour commerce. Depuis, elle se sent protégée. Elle nous raconte.
"Après le cambriolage, j’ai pensé à revendre mon affaire"
Au téléphone, sa voix est hésitante. "Vous savez, cette histoire m’a profondément marqué. J’ai même pensé à revendre mon affaire. J’ai vraiment eu très peur..." Retour en arrière. Nous sommes le 14 septembre 2014. Il est un peu moins de 10h. Carole, seule dans son magasin de chaussures, enregistre et étiquette ses nouveaux produits. Elle ne remarque pas les deux hommes qui, après avoir longé sa vitrine pour s’assurer qu’elle était seule, se dirigent maintenant vers la porte arrière de sa boutique. "En une fraction de seconde, ils l’ont forcée et je me suis retrouvé nez à nez avec eux" raconte la commerçante.
En l’absence de système d’alarme ou de vidéosurveillance, les voleurs n’ont eu aucun mal à entrer. Et c’est tout aussi "tranquillement" qu’ils ont vidé la caisse avant de s’emparer d’une dizaine de paires de chaussures de marque. Au total, ils sont repartis avec près de 5000€ de marchandise. "Un mois de travail qui disparaît en quelques secondes" soupire Carole qui pensait pourtant ne pas être "une cible pour des voleurs".
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Les vols à main armée baissent... mais restent traumatisants
Selon une réponse ministérielle publiée au Journal officiel en mai 2025, les vols à main armée ont diminué de 2,5 % entre 2023 et 2024, conformément aux données du Service statistique ministériel de la sécurité intérieure (SSMSI). Ce recul national encourageant ne doit toutefois pas occulter l’impact profond que chaque agression armée peut entraîner chez les victimes (commerçants ou particuliers) marquées durablement par ces événements.
Ce qui n’empêche pas ces attaques de rester extrêmement traumatisantes pour les commerçants qui les subissent.
Quand elle repense à ce qui lui est arrivé, Carole confie avoir été terrifiée, mais s’estime néanmoins chanceuse : "Ils m’ont crié dessus, mais ils ne m’ont pas touchée. […] Bien sûr, dans les jours qui ont suivi mon agression, je me suis interrogée : Est-ce que j’arrête ? […] Mais j’ai décidé de rouvrir." Pas sans toutefois prendre certaines dispositions :
- Une alarme avec télésurveillance a été installée dans son magasin. Grâce au bouton SOS, elle peut, en cas d’agression, alerter immédiatement les agents du centre de télésurveillance qui sont à même de prendre les mesures qui s’imposent dans les plus brefs délais (envoi des forces de l’ordre par exemple).
- Des détecteurs de mouvements "avec des capteurs un peu partout" ont également été installés dans sa boutique.
- Une double porte, à l’arrière de son commerce, a été posée.
"Le soir, je sais que mon commerce reste protégé"
Elle en est certaine : ces dispositions écarteront les velléités des petits malfrats. Quant aux "cambrioleurs professionnels, j’espère que cela va les dissuader et leur montrer que mon commerce est bien protégé". Et puis avec la télésurveillance, Carole sait son commerce désormais protégé 24h/24 et 7j/7. "Je dors beaucoup mieux depuis" sourit-elle enfin.
*Source : Observatoire national de la délinquance et des réponses pénales (2015) : Recul des vols à main armée dans le secteur marchand.
